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2014 oct. 22

La pluie

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé la pluie.
D'abord pour sa musicalité, son rythme. Qu'elle soit douce ou forte, régulière ou saccadée, bruine légère ou tempétueuse. Dès que son chant débute, elle saisie mon attention, elle me captive : mes oreilles sont à l'affut et je ressent une sorte de plénitude, de calme, de bonheur. En même temps, elle m’emplit d'énergie.
Si je le peux, je m'installe confortablement à côté de la fenêtre pour regarder et écouter la pluie tomber. Les sons diffèrent en fonction de la taille des goutes, de la présence ou non de vent, et puis du support sur lequel les goutes tombent : tuiles, béton, goudron, fenêtres, plastique, métal... Si leur chute est directe, si l'eau ruisselle, si elle sort d'une gouttière, si elle rebondi, si elle tombe de haut, de bas, sur un support creux ou plein...
On pourrai la croire monotone, mais c'est tout le contraire.

Le second point qui m'enchante, c'est sa façon de modifier la lumière.
Le soleil certes, peut disparaitre totalement sous les nuages, mais chaque gouttelette va réfléchir un peu de lumière, les surfaces vont devenir luisantes. La lumière est plus diffuse, plus douce. Elle peut également apparaître à de nouveaux endroit, par un trou dans les nuages, par un reflet... et éclairer différemment les choses.
Comme par temps de brume, je trouve que cela apporte aux paysages et aux éléments un aspect magique, entourés de mystères...
De jour comme de nuit, ma vision des choses est modifiée par la pluie, et c'est un nouveau paysage, un nouveau regard que je porte. Les trottoirs brillent, les feuilles scintillent, le regard est attiré par une goutte qui roule le long d'un rameau, ralenti sa course sur une feuille, débaroule sur une autre puis une autre encore, avant d'hésiter à la pointe d'une autre pour enfin se laisser tomber, comme du haut d'un plongeoir.

Et enfin, il y a les odeurs... surtout s'il fait chaud.
Avant de tomber, je peux déjà la sentir : quelque chose se dégage. Et puis les premières gouttes vont révéler les odeurs du sol : humus, terre, feuilles, bitume... plus il a fait chaud et plus elles vont se développer. C'est un peu comme si elles étaient piégées et que la pluie les délivraient.
Si ensuite le soleil sort à nouveau et réchauffe la terre, de nouvelles fragrances s'infusent alors dans l'air. Nouvelles gourmandises olfactives éphémères.
Si par contre il fait froid, ces odeurs sont plus subtiles.

Quelques souvenirs :

  • Courir pieds nus, fringues retroussées, sur une route en pente avec 5 cm d'eau dévalent la même route et un déluge tombant du ciel.
  • Marcher en itinérance dans la forêt sous l'averse, une cape de pluie déchirée comme seule protection, et les fous-rire du groupe qui s'en trouve plus soudé. Chercher un abri pour la nuit et finir dans un moulin abandonné, ou accrocher des bâches aux arbres et se serrer dessous pour dormir au sec...
  • Rentrer trempée, me sécher et me préparer un bon chocolat chaud (avec des marshmallows). Le déguster tranquillement en écoutant la pluie.
  • Tenir mon parapluie au dessus d'une fille accidentée pour la protéger en attendant les pompiers et sentir l'eau qui dégouline le long de mon dos.
  • Avoir mes chaussures rempliés d'eau à vélo.
  • Regarder l'océan et le ciel se fondre pour ne faire plus qu'un.

Être dehors, sous la pluie, s'est aussi la promesse, la certitude que, bientôt, je me retrouverai au sec, bien au chaud.

Bien calée dans les coussins de mon fauteuil, je laisse mon imagination divaguer. La pluie m'emporte dans un instant où je suis bien, et tous mes sens participent à cet instant. Un fragment d'éternité.

2014 oct. 16

Au parc

Retour sur quelques croquis réalisés lors de mon passage en mai au parc de la Tête d'Or à Lyon.

Dans les serres du Parc de la Tête d'Or

A 10/15 minutes à pied de la gare, c'est un véritable poumon vert en plein Lyon. Certain le compare à central park en plus petit.
Ses serres sont magnifiques en toutes saisons, j'ai toujours autant de plaisir à m'y perdre, et particulièrement dans le vert exubérant des serres tropicales.

Dans les serres du Parc de la Tête d'Or

On y trouve des petites merveilles comme ce bassin à carpe, les orchidées, les fougères... un très bel univers.

Les animeaux du Parc de la Tête d'Or

2014 juil. 6

Thés du matin

J'ai passé une année à recevoir tous les mois des thés différents (oui, j'ai cédé à la tentation et me suis fait plaisir en m'abonnant à deux box de thé). Beaucoup de ces thés étaient aromatisés, j'ai fais de belles découvertes, mais, petit à petit, j'ai également eu envie / besoin de retrouver de la simplicité, de moins m'éparpiller.
Grâce à ces box, à des tea-swap, à des amis, j'ai pu goûter de très bons thés natures, et essaie d'affiner mes goûts.

J'apprécie toujours autant les thés aromatisés, et ce sont toujours eux qui m'accompagnent le journée au boulot, mais cette année, finalement, j'en ai eu trop : si j'arrive un peu à dessiner les contours de ceux que j'apprécie, j'ai encore pas mal de ménage à faire.

Du coup, dès que je pouvais découvrir un thé nature, j'ai pris plus de temps.

Je parlerai ici d'un choix qui s'est rapidement mis en place : celui de mon thé du matin.
Il ne s'agit pas d'un vrai choix définitif, mais d'un constat : c'est le matin où je m'éparpille le moins en terme de thé (et c'est pas peu de le dire!). Je n'expérimente pas le matin, mais je vais terminer le thé que j'aurai choisi pour ce moment avant de passer à un autre. J'avais commencé par prendre le thé du matin n°24 de KusmiTea qui est un mélange de thés noirs de Chine, de Ceylan et d'Inde. C'est ce mélange qui m'a convertie au thé noir au petit déjeuner.
Ensuite, mon choix s'est porté sur des thés noir ramenés de voyage par des amis : Bornéo, Sri-Lanka... Ce dernier est mon thé du matin actuel.
De temps à autres, je déguste des thés plus précieux : aiguilles d'argent, bourgeons d'or... n'en ayant que de petites quantités, je les dégustes avec parcimonie, les matins où je peux prendre mon temps et réellement profiter de ces thés.
De mon court itinéraire de thé, il y a une catégorie qui m'a particulièrement séduite et qui, je trouve, convient très bien pour le matin : les Darjeeling first flush (récoltes de printemps). Je les trouve très frais, vivifiants, avec une bonne odeur d'herbe coupée qui sèche dans la pelouse. Et contrairement aux mélanges, leur saveur ne sera jamais la même d'une année à l'autre : elle dépend en effet du lieu de récolte, du temps qu'il a fait en période hivernale... chaque année, les tea tester vont faire leur marché dans les différentes plantations, et ne ramèneront pas forcément les mêmes que l'année précédente. Je ne suis pas encore asses expérimentée pour pouvoir définir plus précisément quelle saveur je recherche dans ces thés qui peuvent être très différents entre eux. Il faudrait pour cela pouvoir en gouter plusieurs pour les comparer...
En parlant de printemps... les first flush sont en boutique, j'ai bien envie d'aller faire un tour pour en sélectionner un...

2014 juin 2

Liberté, vide et vent

Débrancher le cerveau et ne pas regarder en bas.
Fixer un point à l'horizon, respirer.
Écouter la voix du moniteur derrière moi qui m'explique ce qui va se passer et comment.
Puis, sentir qu'il décroche la ligne de vie.
Je m'approche du bord et écarte les bras, pieds serrés.
Mon regard ne quitte pas la ligne d'horizon.
Et puis, c'est le décompte :
3
2
1
Je me laisse tomber en avant.

Mon saut
Et là, pendant quoi, 1/4 de seconde ? mon cerveau hurle, tire la sonnette d'alarme : la panique me gagne, mais trop tard.
Tout aussi vite, le calme revient : j'ai confiance.
Un instant déconnectée de tout, je me trouve pour une fraction de temps dans un nouveau référentiel, une bulle, une liberté.
Un court instant d'éternité.

Pas le temps de vraiment goûter à ces sensations, je suis déjà en bas.
L’élastique se tend, absorbe le choc, et je rebondi en douceur, je remonte avant que la gravité se rappelle à moi, en douceur, sans a-coup.
Déjà, le câble me descend, et je suis récupérée à plus de 50m plus bas.

Ce fut une expérience exceptionnelle ; et une envie : recommencer...

2014 mai 14

Pu Er Bing Dao 2011

Quelle joie lorsque S. a sorti de son sac la galette de Pu Er que je lui ai commandé... une joie enfantine devant un objet précieux et une gourmandise à venir.
J'ai sorti la galette de son sachet en plastique (sûrement utilisé pour préserver l'emballage en papier durant le transport), et je l'ai observé presque religieusement.
Elle est restée ainsi plusieurs jours, posée sur une étagère, au sec et à l'abri des odeurs de cuisine, à côté de mes théières, comme un objet d'exposition, de collection. Je ne souhaitai pas hâter sa dégustation par peur de passer à côté.

PuEr
Je me suis fait ce petit plaisir de m'offrir un bingcha de Pu Er cru que je pourrai conserver et dont je pourrai suivre l'évolution. En effet, je suis loin d'être experte en thé, mais les échanges et la curiosité aidant, j'ai souhaité me lancer dans cette toute petite aventure, surtout lorsque j'ai appris que S. partait faire un séjour en Chine et que je pouvais lui commander du thé, qui peut-être si cher en France. De plus, le Pu Er est un thé particulier, qui s'affine avec le temps : ce n'est pas un thé normalisé, standardisé, son goût va évoluer tout au long de sa maturation.
N'ayant aucune expérience, j'ai laissé S. choisir le Pu Er qu'il me ramènerai, et son choix s'est porté sur un Pu Er cru Bing Dao de 2011.

PuEr cru
Instant magique que celui l'ouverture délicate de la feuille de soie qui recouvre la galette : celle-ci apparait en pleine lumière et libère ses arômes : notes fraiches et estivales qui rappellent des souvenirs de meules de fourrage, de vaches dans les pâturages.
Les feuilles compressées en galette forment des arabesques dans un superbe camaïeu de verts : la plupart sont d'un magnifique vert foncé, certaines virant vers le bronze, d'autres vers l'argenté.

Quelques feuilles de thé
Pas besoin de manipulation particulière pour prélever les feuilles pour cette première dégustation : la galette, ayant un peu souffert du transport, s'est légèrement effritée.

Avant infusion
Dans l'eau, les feuilles se déploient, se réhydratent et les saveurs s'infusent.
J'ai été surprise par la fraicheur et la légèreté de la liqueur, elle m'a fait penser à un petit ruisseau de montagne, frais et vif, bondissant sur les rochers.

J'ai refermé ma précieuse galette dans son enveloppe de papier de soie, l'ai reposée délicatement sur son étagère à côté des théières et j'ai songé au prochain voyage qu'elle me proposera.
J'ai eu l'impression de refermer un livre passionant tout en sachant que l'histoire n'est pas finie, et qu'un prochain volume sortira bientôt pour m'entrainer sur de nouveaux chemins.

C'est cela qui me plait particulièrement dans le thé...

Liqueur d'or

2013 juin 4

Gri-gri

J'ai réalisé ce mobile - grigri de bureau pour une collègue.
Comme d'habitude, je m'inspire des goûts et de la personnalité du destinataire pour mes choix de papiers, couleurs...
Pour celui-ci, je souhaitais quelque chose d'un peu luxueux, dans les tons bleus sombre.
J'ai donc choisi un papier bleu à motif de tulipes (?) rose et or qui me faisait un peu penser à des motifs turcs, ajouté une petite grue rose fushia pour donner un peu de peps et utilisé un fil bleu foncé ainsi que des petites perles bleu, or et noir.

Grigri de bureau

2013 mai 20

Ustensile de thé

Ustensile de thé - le thermos

Un p'tit air printanier sur ma thermos à défaut d'un vrai printemps...

2013 mai 13

La fabrique à rêves

Deux nouveaux mobiles pour deux petits bouts.
Le premier pour Maelys qui est née en décembre, le second pour Dorian, né en avril.

Faiseur de rêve pour Dorian
Cette fois-ci, je suis partie sur un mobile vertical, les grues sont toujours présentes, avec un petit nuage pour porter les rêves. La plus grande des grues est indépendante des autres et tourne librement dans un cercle coloré. L'ensemble me fait un peu penser aux dreamcatchers qui attrapent et détruisent les mauvais rêves. Le mien serait plutôt un faiseur de jolis rêves...

Faiseur de rêve pour Maelys

J'aime beaucoup créer des mobiles : il y a cette légèreté, ce mouvement... tous cela m'inspire le rêve, la liberté. Et puis,les enfants sont fascinés par les mobiles : c'est coloré, ça bouge... c'est toujours un plaisir de les voir s’ébahir, souffler, rire autour d'un mobile.
Cette année, trois autres mobiles au moins sont prévus, les deux premiers d'ici fin juin, le troisième plutôt pour l'automne. Quels seront leurs formes, les couleurs choisies... je ne sais pas encore : chaque mobile est différent, je m'amuse avec les couleurs de mes papiers, l'ajout de nuages, de différents matériaux : papiers, fils, perles... je fait évoluer les formes.

2013 avr. 29

Jardins miniatures

Que faire par une journée de vacances de printemps pluvieuse ?
J'avais offert à mes neveux des grands kinder, pas les géants, mais déjà d'une bonne taille. L'idée m'est venue de détourner les boites à surprise en jardins miniatures à suspendre.
Ni une, ni deux, je perce trois trous pour les suspensions et un au fond pour l'évacuation, et nous voilà près pour la création de ces mini jardins. Tout d'abord, le sol. Une bonne couche de graviers, puis une de sable et enfin une de terre. Ensuite, il faut choisir quelles plantes installer. Mes neveux ont choisis sur les murs du jardin des petites fougères,des petits "artichauts" (des sempervivum) et des petits cailloux. Je me suis chargée de la récupération délicate des plantes car il ne s'agit pas de les arracher. Un petit trou avec le doigt pour y déposer les racines, un peu de mousse pour combler les trous et conserver l'humidité dans la terre, le caillou pour faire joli... et chacun est reparti avec son petit jardinet.

Jardins miniatures

2013 avr. 20

Ballade au clair de lune - Eaux tranquilles

Ballade au clair de lune - Eaux tranquilles

Pointe sèche et burin sur CD.

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