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2014 juil. 6

Thés du matin

J'ai passé une année à recevoir tous les mois des thés différents (oui, j'ai cédé à la tentation et me suis fait plaisir en m'abonnant à deux box de thé). Beaucoup de ces thés étaient aromatisés, j'ai fais de belles découvertes, mais, petit à petit, j'ai également eu envie / besoin de retrouver de la simplicité, de moins m'éparpiller.
Grâce à ces box, à des tea-swap, à des amis, j'ai pu goûter de très bons thés natures, et essaie d'affiner mes goûts.

J'apprécie toujours autant les thés aromatisés, et ce sont toujours eux qui m'accompagnent le journée au boulot, mais cette année, finalement, j'en ai eu trop : si j'arrive un peu à dessiner les contours de ceux que j'apprécie, j'ai encore pas mal de ménage à faire.

Du coup, dès que je pouvais découvrir un thé nature, j'ai pris plus de temps.

Je parlerai ici d'un choix qui s'est rapidement mis en place : celui de mon thé du matin.
Il ne s'agit pas d'un vrai choix définitif, mais d'un constat : c'est le matin où je m'éparpille le moins en terme de thé (et c'est pas peu de le dire!). Je n'expérimente pas le matin, mais je vais terminer le thé que j'aurai choisi pour ce moment avant de passer à un autre. J'avais commencé par prendre le thé du matin n°24 de KusmiTea qui est un mélange de thés noirs de Chine, de Ceylan et d'Inde. C'est ce mélange qui m'a convertie au thé noir au petit déjeuner.
Ensuite, mon choix s'est porté sur des thés noir ramenés de voyage par des amis : Bornéo, Sri-Lanka... Ce dernier est mon thé du matin actuel.
De temps à autres, je déguste des thés plus précieux : aiguilles d'argent, bourgeons d'or... n'en ayant que de petites quantités, je les dégustes avec parcimonie, les matins où je peux prendre mon temps et réellement profiter de ces thés.
De mon court itinéraire de thé, il y a une catégorie qui m'a particulièrement séduite et qui, je trouve, convient très bien pour le matin : les Darjeeling first flush (récoltes de printemps). Je les trouve très frais, vivifiants, avec une bonne odeur d'herbe coupée qui sèche dans la pelouse. Et contrairement aux mélanges, leur saveur ne sera jamais la même d'une année à l'autre : elle dépend en effet du lieu de récolte, du temps qu'il a fait en période hivernale... chaque année, les tea tester vont faire leur marché dans les différentes plantations, et ne ramèneront pas forcément les mêmes que l'année précédente. Je ne suis pas encore asses expérimentée pour pouvoir définir plus précisément quelle saveur je recherche dans ces thés qui peuvent être très différents entre eux. Il faudrait pour cela pouvoir en gouter plusieurs pour les comparer...
En parlant de printemps... les first flush sont en boutique, j'ai bien envie d'aller faire un tour pour en sélectionner un...

2014 mai 14

Pu Er Bing Dao 2011

Quelle joie lorsque S. a sorti de son sac la galette de Pu Er que je lui ai commandé... une joie enfantine devant un objet précieux et une gourmandise à venir.
J'ai sorti la galette de son sachet en plastique (sûrement utilisé pour préserver l'emballage en papier durant le transport), et je l'ai observé presque religieusement.
Elle est restée ainsi plusieurs jours, posée sur une étagère, au sec et à l'abri des odeurs de cuisine, à côté de mes théières, comme un objet d'exposition, de collection. Je ne souhaitai pas hâter sa dégustation par peur de passer à côté.

PuEr
Je me suis fait ce petit plaisir de m'offrir un bingcha de Pu Er cru que je pourrai conserver et dont je pourrai suivre l'évolution. En effet, je suis loin d'être experte en thé, mais les échanges et la curiosité aidant, j'ai souhaité me lancer dans cette toute petite aventure, surtout lorsque j'ai appris que S. partait faire un séjour en Chine et que je pouvais lui commander du thé, qui peut-être si cher en France. De plus, le Pu Er est un thé particulier, qui s'affine avec le temps : ce n'est pas un thé normalisé, standardisé, son goût va évoluer tout au long de sa maturation.
N'ayant aucune expérience, j'ai laissé S. choisir le Pu Er qu'il me ramènerai, et son choix s'est porté sur un Pu Er cru Bing Dao de 2011.

PuEr cru
Instant magique que celui l'ouverture délicate de la feuille de soie qui recouvre la galette : celle-ci apparait en pleine lumière et libère ses arômes : notes fraiches et estivales qui rappellent des souvenirs de meules de fourrage, de vaches dans les pâturages.
Les feuilles compressées en galette forment des arabesques dans un superbe camaïeu de verts : la plupart sont d'un magnifique vert foncé, certaines virant vers le bronze, d'autres vers l'argenté.

Quelques feuilles de thé
Pas besoin de manipulation particulière pour prélever les feuilles pour cette première dégustation : la galette, ayant un peu souffert du transport, s'est légèrement effritée.

Avant infusion
Dans l'eau, les feuilles se déploient, se réhydratent et les saveurs s'infusent.
J'ai été surprise par la fraicheur et la légèreté de la liqueur, elle m'a fait penser à un petit ruisseau de montagne, frais et vif, bondissant sur les rochers.

J'ai refermé ma précieuse galette dans son enveloppe de papier de soie, l'ai reposée délicatement sur son étagère à côté des théières et j'ai songé au prochain voyage qu'elle me proposera.
J'ai eu l'impression de refermer un livre passionant tout en sachant que l'histoire n'est pas finie, et qu'un prochain volume sortira bientôt pour m'entrainer sur de nouveaux chemins.

C'est cela qui me plait particulièrement dans le thé...

Liqueur d'or

2014 mar. 18

Pu-Er aux Chrysanthèmes

Ma dernière Thébox, celle de mars, est sur les rituels du thé dans le monde.
Imaginée par Lydia Gauthier, experte en thé et auteur du livre "1001 secrets de thé" que j'ai gagné l'an dernier, cette box nous propose des thés plus classiques que d'habitude. Par plus classique, je veux dire de thé non aromatises, peut-être moins "fun" mais qui du coup méritent de se poser pour les déguster, les découvrir...
Je ne fais aucunement la guerre aux thé aromatisés que je bois régulièrement, mais de temps en temps, j'aime prendre de le temps pour des thés qui me semblent plus complexes. Et ce fut le cas pour ce thé particulier : Pu-Er aux Chrysanthèmes de Thés de Chine.

Cela fait quelques temps que je m'intéresse aux Pu-Er car ils sont très particuliers : ils ont généralement un goût très fort tirant sur des notes de moisi, de sous-bois ou de champignons. Ce sont également des thés qui évoluent dans le temps : il est possible de les infuser plusieurs fois de suite, chaque infusion pouvant révéler de nouvelles notes, mais ce sont également des thés qui se conservent et qui peuvent évoluer un peu comme le bon vin.
Du coup, je prend plaisir à me poser pour découvrir sur quels chemin ces thés m'emmèneront.
Bon, pour l'instant, je n'en ai pas encore des "à moi", j'en ai dégusté chez des amis, ou grâce à des échantillons comme celui-ci.
A chaque fois, ces dégustations ouvrent la boite aux souvenirs...

Sec, c'est l'odeur du chrysanthème qui semble dominer, mais une fois infusées, les feuilles bien sombres délivrent une liqueur d'un ambré foncé, et les effluves résultantes font émerger diverses images. Ce sont celles d'une vielle malle de bois et de cuir contenant de vieux livres. Odeurs d'ancienne humidité, de vieux papiers, de poussière : ce sont les malles de mes grands-parents instituteurs de campagne.
Le goût est un peu terreux, métallique mais très chaleureux et adouci par le léger parfum des fleurs. Et je vois alors des champs sous le givre de l'hiver, le piquets de bois recouverts de cristaux scintillant au soleil du matin, et la promesse d'un feu de bois dans le cantou.
Je n'ai pas réussit à faire cheminer ce thé au travers des infusions successives, je suis loin d'être experte en la matière, mais ce petit voyage a été fort agréable.

2013 sept. 20

Tea Swap

Mon premier swap de thés (comprendre "échange de thés").
J'avais déjà vu tout un tas de sawp différents, sur de la laine, des petits bijoux... mais rien qui ne me corresponde ou alors ils étaient déjà terminés. Du coup, quand l'appel a été fait pour celui-ci, j'ai tout de suite répondue présente, sans savoir vraiment dans quoi j'allais.
Grâce au questionnaire "d'intérêt" que nous avons tous remplis au préalable, j'ai confectionné un petit colis pour ma swappée et ai attendue anxieusement en espérant qu'il lui plairait. J'y avait mis 6/7 échantillons (10/15 g) de mes thés préférés, un petit livret lui expliquant mes choix et comment en profiter au mieux, des biscotti aux amandes que j'avais ramené d'Italie, une tasse que j'ai décoré et un sous-tasse au crochet. Elle a été ravie !
De mon côté, j'ai eu le plaisir de recevoir des thés parfumés ramenés du Sri-Lanka (déjà, ça fait rêver et voyager), des gaufres au miel (hum!!) ainsi qu'une bougie parfumée au coquelicot.
Bonne expérience donc, du coup, je suis super motivée pour continuer à participer. Mon second colis est déjà parti !

Echantillons de thé préparé pour mon tea swap
En retour cette fois-ci, j'ai eu droit a un assortiment de plein de thés : thés en sachet et thés en vrac, de quoi enfin découvrir les thés de chez Lov Organic. En accompagnement, il y avait également un petit pot de miel et des de mini florentines aux noisettes... mmm!!

2013 juil. 22

Thé glacé

Après ces derniers temps plutôt frisquets voir même incertains, la chaleur nous tombe dessus d'un coup. En journée, l'air devient lourd, immobile, pesant. Le temps idéal pour un thé glacé.
Mon choix s'est porté sur "Pêché mignon" de chez Théodor.
Aux grandes chaleurs, les grands moyens : j'ai choisi ma grande théière pour me préparer à froid 1,2 l de thé glacé : 4 cuillères de thé, 4 sucres, et 1h30 au frigo.
Une vrai gourmandise rafraichissante en attendant la pluie.

2013 mai 22

Lettre de thé

La semaine dernière, je participais à un concours organisé par Envouthé et Lettre d'un inconnu pour lequel il fallait raconter dans une lettre un beau moment, une émotion liée au thé.
Je me suis prise au jeu et ai écrit ma lettre... et elle a été sélectionnée!! Je fait partie des gagnants du dernier livre de Lydia Gauthier "1001 secret de thé"
J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire cette lettre qui reprend plusieurs souvenirs autour de ma première vrai dégustation de thé comme fil conducteur et que j'ai agrémenté d'autres souvenirs de thé.

Cette lettre, la voici :

''Cher inconnu,

Il y a quelque temps, quelques années maintenant, vous, ou était-ce un autre ? m’avez fait découvrir Le Thé.

Le thé, je connaissais comme tout le monde : par la grande distribution. Et comme vous me l’aviez fait remarquer à l’époque, Le Thé, ce n’est pas ça, du moins, pas que ça.
J’étais un peu dubitative, moi qui suis un bec sucré, vous me parliez de thés non aromatisés et dans lesquels il n’est pas utile d’ajouter du sucre. Vous en parliez comme d’un voyage, et m’avez convaincue de vous suivre dans l’un des vôtres.

Par une après-midi de novembre, vous m’avez accueilli dans votre cuisine. Sur la table, une grosse bouilloire ronde, noire, posée sur un réchaud ; et à côté, ce qui me semblait être une petite tasse avec couvercle et deux minuscules tasses de porcelaine blanche posées sur un plateau en bois ajouré. Je me suis sentie perdue, moi qui avais l’habitude de boire du thé dans un bol…
Une grenade, encore attachée à sa branche, négligemment posée sur le bord de la table apportait une touche zen et ajoutait à l’exotisme.
Le voyage avait déjà commencé.

La tasse, m’avez-vous dit, est un Zhong, une tasse chinoise pour boire le thé. Le couvercle permettant de retenir les feuilles pendant que l’on boit. Mais ce jour-là, il servira à faire infuser le thé que nous dégusterions dans les petites tasses : vous m’avez proposé de me faire découvrir un Wu long que vous aviez ramené de Chine.
Le plateau, c’est le bateau à thé. Le vôtre ressemble à une simple boîte rectangulaire, pas très haute, et recouverte par une grille de bambou. Il permet de recueillir la première eau, tout en conservant les différents ustensiles au sec.
Les petites tasses, très fines, minuscules, semblaient bien frêles à côté de la grosse bouilloire noire. Le contraste était saisissant mais nécessaire : chaque chose a sa taille, sa fonction, sa place. Et ces tasses avaient la taille idéale pour une dégustation.

Nous nous sommes assis de part et d’autre de la table, et, avec des gestes lents, précis, vous avez rempli la bouilloire d’eau et allumé le réchaud.
Pendant ce temps, vous m’avez révélé que pour profiter pleinement des arômes de ce thé, la qualité de l’eau a son importance. Vous aviez donc filtré la vôtre avec du charbon de bambou.
Vous m’avez ensuite présenté une petite boîte à thé orange, et invité à sentir le thé qu’elle contenait.
Je ne peux pas dire que ce fut transcendant : il avait… une odeur de thé. Vous m’avez alors encouragé : cette odeur ne m’évoquait-elle pas quelque chose d’autre ? Et puis, devant mon incompréhension, vous m’avez parlé de noisettes, de fleurs et de fruits noirs, et de bien d’autres choses encore.

Vous avez alors versé l’eau devenue chaude dans le Zhong et les divers récipients posés sur le bateau, afin de les mettre à température.
Vous avez placé le thé dans le Zhong, rincé le thé, versé à nouveau l’eau, refermé le couvercle, versé encore un peu d’eau. La première infusion débutait.
J’ai reporté mon attention sur le Zhong de porcelaine blanche. Cet ustensile m’a immédiatement séduite : une forme très aérienne, des courbes sensuelles convexes et concaves qui lui permettent de se nicher juste au creux de la main, ne faisant presque plus qu’un avec elle.

Et puis, vous avez versé la liqueur dans les deux petites tasses, et à nouveau vous avez parlé parfums, saveurs… et nous sommes partis pour une promenade dans les sous-bois de feuillus par un matin d’automne, quand la rosée humidifie encore le sol et que les feuilles commencent tout juste à se décomposer.

Vous avez recommencé l’infusion à plusieurs reprises, et m’avez fait remarquer les différences, l’évolution, le chemin que nous faisait prendre ce thé ce jour-là.

Dehors, la pluie tombait sur les carreaux, mais déjà je n’étais plus ici, je découvrais des nuances, des subtilités. J’avais embarqué pour un voyage étrange et riche en découvertes sur le chemin du thé.

Vous m’avez parlé des différents types de thés, de leurs couleurs, de leurs histoires. Vous m’avez enseigné à être attentive. Vous m’avez promis que chaque dégustation future serait unique, qu’elle changerait en fonction du temps, de l’heure, de mon état d’esprit, des personnes qui m’accompagneront… A chaque fois différente, à chaque fois nouvelle.

Désormais, je continue ce voyage initié avec vous sur la route du thé, à mon rythme, à l’écoute : je profite de l’instant.
Bientôt le temps reprendra son cours, mais pas tout de suite. Pas encore…

Bien à vous,

M.''

2013 mai 20

Ustensile de thé

Ustensile de thé - le thermos

Un p'tit air printanier sur ma thermos à défaut d'un vrai printemps...

2013 mar. 16

Ustensile de thé

Ustensile de thé

2013 mar. 7

Retour aux Oolong

Je redécouvre le thé...
Les thés natures (comprendre non aromatisés et non sucrés), ont rarement retenu mon attention. Je suis ce qu'on appelle un bac sucré.
Bon, ceci étant dit, et comme expliqué ici, le thé m'interpelle, me parle. J'avance doucement sur le chemin du thé.
Je me suis rendue compte que je ne suis pas douée pour retrouver les gouts et saveurs. Peut-être est-ce simplement un manque d'expérience, mais sans échange, pas facile de progresser. Alors je reviens aux aromatisés.
Et puis... l'ami qui m'avait fait découvrir le gong fu cha m'offre une petite boite de thé qu'il a ramené de Chine : Ming cong 2011 Mont Wǔyí. Il sait que j'apprécie plutôt les Oolong, et me dit que celui-ci va me surprendre.
Je sors donc mon Zhong, filtre mon eau au charbon de bambou, et me prépare une petite dégustation.

Dégustation de Oo long

Les feuilles sont belles, entières, pliées et légèrement torsadées, d'une belle couleur brun foncé - vert sombre, avec un côté un peu métallique : bronze, or et rouille.
L'odeur m'a ramené très loin en arrière lorsque toute petite, j'ouvrai le tiroir de l'armoire du salon et que j'y trouvais les petites boites à cigarillos de mon père. Le tabac avait vieilli (mon père ne fumait déjà plus depuis longtemps), et avait parfumé le bois du tiroir.
Côté dégustation, là encore j'ai été agréablement surprise : la liqueur est plus légère que je ne le pensais. Très fraiche, avec une très légère astringence.
Je crois que cela faisait bien longtemps que je n'avais pas pris le temps d'apprécier du thé, et j'ai trouvé celui-ci excellent

Ce que j'aime dans la dégustation des thés, c'est qu'elle me permet de me poser, de prendre le temps, de me centrer. Le temps semble s'arrêter. Et finalement, ce thé m'a donné envie de reprendre mes oolong que j'ai délaissés, oubliés, pour les goûter à nouveau.

2013 fév. 5

Souvenir de thé

Gung fu cha à la petite théière de verre

Souvenir du Gong Fu Cha présenté l'an dernier lors de ma semaine de formation sur le thé à l'école du thé.
C'est magique de voir comment l'eau et les feuilles de thé interagissent, et comment les feuilles finissent par prendre tout l'espace.

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