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2015 sept. 8

Des choses que j'aime bien faire

Pour me reconstruire, j'ai appris à lâcher prise sur certaines choses : ne plus m'appesantir sur ce que je n'ai pas, ce qui me manque, mais faire en sorte d'être bien avec ce que j'ai.
J'ai commencé par me donner les moyens d'aller mieux, comme quitter mon petit studio très très sombre pour un appartement plus confortable et lumineux, et j'ai décidé l'hiver dernier d'accueillir un chat chez moi : Ombre. Il port bien son nom car il est gris, mais il ne faut pas voir là un côté sombre, mais plutôt un espoir : il n'y a pas d'ombre sans lumière...

Petit à petit, j'ai repris goût à ce qui m'entourai, et j'ai pu profiter de petits instants comme autant de petits bonheurs :

  • me poser pour boire du thé
  • regarder la pluie d'orage tomber alors que je suis bien au chaud
  • sentir le vent frais me caresser par une chaude journée
  • profiter d'un paysage grandiose lors d'une randonnée
  • m'occuper de mon jardin en pots et regarder mes plantes pousser

J'ai pu ainsi reprendre un peu de douceur (à l'aïkido, on m'a dit que j'étais plus "souple", et moins "rentre dedans/brute"),
Et une chose en amenant une autre... J'ai pu faire de nouvelles rencontres, et continuer sous de meilleurs auspices.

J'ai de nouveau envie de faire des petits projets. J'ai donc repris mes aiguilles pour me tricoter un châle noir, Pas facile de reprendre les aiguilles pour tricoter de la dentelle avec cette laine extra-fine et mes aiguilles à bout rond !! J'espère que je ne ferait pas trop d'erreurs, parce que j'ai peur de ne J'en ai également profité pour me faire une jupe. La jupe à l'avantage d'être un projet couture très simple et rapide à réaliser. Pour celle-ci, j'ai utilisé un coupon acheté l'année dernière et du tissus récupéré sur un top que j'ai recoupé.
Envie également de ranger mon atelier... hum, c'est récurant ça... Je vais peut-être commencer par dresser mes besoin dans cet espace, lister ce que je souhaite y faire et trouver/faire les meubles dont j'ai besoin.
J'ai également une nouvelle idée pour un projet photo... mais ce sera l'objet d'un autre post.

En attendant, je vais me laisser du temps, profiter, observer, découvrir et redécouvrir, m’émerveiller à nouveau.

2015 juin 12

Achevé/inachevé - l'exposition des travaux des ateliers tous publics

Comme tous les ans, nous - élèves inscrits aux ateliers tous publics de l'ESAD de Grenoble - exposons nos réalisations. Pour ma part, comme tous les ans, ce sera gravure et modèle vivant.
L'inauguration aura lieu vendredi 19 juin à partir de 18h30, et l'expo restera du 22 au 26 juillet, de 14h à 19h.
N'hésitez pas à venir voir ce qui s'y passe !!

Expo2015

PS : ne cherchez pas d'explication pour le choix de l'illustration, il s'agit d'un totem réalisé dans le cadre d'une autre expo, et puis, c'est un truc d'artiste... ;-)
Plus d’informations sur le site de l'école.

2015 mar. 18

Reconstruction

Il y a quelques années, j'ai choisi de me battre, de continuer à avancer malgré ma douleur, mes blessures, mon incompréhension.
Petit à petit, pas à pas, tout doucement, j'ai pu ressentir les effets de ce choix, et aujourd'hui, je peux enfin regarder de l'avant sans trop ressentir le poids du passé.
Je me sens plus légère, plus confiante, même si des choses se sont brisées et que j'ai du fermer la porte à certains rêves, à certains espoirs. C'était, pour moi, le choix à faire pour avancer.
Actuellement, je peux le dire : je me sens bien. Bien sûr, les cicatrices sont toujours là et le resteront, mais j'ai appris à vivre avec faute de mieux. Elles sont là pour me rappeler de faire attention, mais également que je peux guérir.
J'apprends à me reconnaître, à m'accepter.

2015 mar. 1

Prendre le temps de faire

Avec le mois de mars, c'est l'hiver qui doucement s'en va, et c'est le printemps qui laisse des indices de son arrivée : la lumière du matin, les jours qui s’allongent, les températures qui s'adoucissent... C'est le temps du renouveau...
J'ai envie d'en profiter pour me relancer dans différents projets.

Voilà trop longtemps que je ne prends pas le temps de faire :

  • mon atelier n'est pas très accueillant car en friche, donc je n'y vais que sur une impulsion,
  • je laisse trainer certains projets : reprendre mon appareil photo, tenir ce blog, faire des mobiles et des boucles d'oreilles, faire de la peinture...
  • j'accumule des idées, mais au final, très peu seront réalisés car je ne prends pas le temps de les faire, ou je les oublie car je ne les ai pas notées...


Alors, j'ai décidé que ça suffisait, qu'il fallait reprendre les choses en main et me donner les moyens d'avoir du temps (de prendre du temps) pour pouvoir peindre, graver, dessiner, coudre, tenir le blog, m'exprimer, créer...Me remettre dans une dynamique de création.
Cela signifie m'organiser, planifier, définir des plages de création, des objectifs...
Le premier étant d'aménager la pièce qui me sert d'atelier pour la rendre plus accueillante.
Le second sera de mettre en place un planning board / tableau d'idées où je pourrai afficher / noter mes idées et planifier leur réalisation.
Et en parallèle : tenir ce blog !! Ça me permettra également de suivre l'évolution de mes projets

2014 oct. 22

La pluie

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé la pluie.
D'abord pour sa musicalité, son rythme. Qu'elle soit douce ou forte, régulière ou saccadée, bruine légère ou tempétueuse. Dès que son chant débute, elle saisie mon attention, elle me captive : mes oreilles sont à l'affut et je ressent une sorte de plénitude, de calme, de bonheur. En même temps, elle m’emplit d'énergie.
Si je le peux, je m'installe confortablement à côté de la fenêtre pour regarder et écouter la pluie tomber. Les sons diffèrent en fonction de la taille des goutes, de la présence ou non de vent, et puis du support sur lequel les goutes tombent : tuiles, béton, goudron, fenêtres, plastique, métal... Si leur chute est directe, si l'eau ruisselle, si elle sort d'une gouttière, si elle rebondi, si elle tombe de haut, de bas, sur un support creux ou plein...
On pourrai la croire monotone, mais c'est tout le contraire.

Le second point qui m'enchante, c'est sa façon de modifier la lumière.
Le soleil certes, peut disparaitre totalement sous les nuages, mais chaque gouttelette va réfléchir un peu de lumière, les surfaces vont devenir luisantes. La lumière est plus diffuse, plus douce. Elle peut également apparaître à de nouveaux endroit, par un trou dans les nuages, par un reflet... et éclairer différemment les choses.
Comme par temps de brume, je trouve que cela apporte aux paysages et aux éléments un aspect magique, entourés de mystères...
De jour comme de nuit, ma vision des choses est modifiée par la pluie, et c'est un nouveau paysage, un nouveau regard que je porte. Les trottoirs brillent, les feuilles scintillent, le regard est attiré par une goutte qui roule le long d'un rameau, ralenti sa course sur une feuille, débaroule sur une autre puis une autre encore, avant d'hésiter à la pointe d'une autre pour enfin se laisser tomber, comme du haut d'un plongeoir.

Et enfin, il y a les odeurs... surtout s'il fait chaud.
Avant de tomber, je peux déjà la sentir : quelque chose se dégage. Et puis les premières gouttes vont révéler les odeurs du sol : humus, terre, feuilles, bitume... plus il a fait chaud et plus elles vont se développer. C'est un peu comme si elles étaient piégées et que la pluie les délivraient.
Si ensuite le soleil sort à nouveau et réchauffe la terre, de nouvelles fragrances s'infusent alors dans l'air. Nouvelles gourmandises olfactives éphémères.
Si par contre il fait froid, ces odeurs sont plus subtiles.

Quelques souvenirs :

  • Courir pieds nus, fringues retroussées, sur une route en pente avec 5 cm d'eau dévalent la même route et un déluge tombant du ciel.
  • Marcher en itinérance dans la forêt sous l'averse, une cape de pluie déchirée comme seule protection, et les fous-rire du groupe qui s'en trouve plus soudé. Chercher un abri pour la nuit et finir dans un moulin abandonné, ou accrocher des bâches aux arbres et se serrer dessous pour dormir au sec...
  • Rentrer trempée, me sécher et me préparer un bon chocolat chaud (avec des marshmallows). Le déguster tranquillement en écoutant la pluie.
  • Tenir mon parapluie au dessus d'une fille accidentée pour la protéger en attendant les pompiers et sentir l'eau qui dégouline le long de mon dos.
  • Avoir mes chaussures rempliés d'eau à vélo.
  • Regarder l'océan et le ciel se fondre pour ne faire plus qu'un.

Être dehors, sous la pluie, s'est aussi la promesse, la certitude que, bientôt, je me retrouverai au sec, bien au chaud.

Bien calée dans les coussins de mon fauteuil, je laisse mon imagination divaguer. La pluie m'emporte dans un instant où je suis bien, et tous mes sens participent à cet instant. Un fragment d'éternité.

2014 oct. 19

Agnès


Agnes Obel

Chacune de ses mélodies est comme une berceuse envoutante qui m'emporte, qui trouve écho en moi. Un peu de mélancolie, beaucoup de légèreté... je passe en mode cocooning.
Dans la musique d'Agnès, je retrouve un tempo lent et dynamique, sautillant, joyeux. C'est encore un signe que je vais mieux, que je vais bien : je profite plus des choses, du temps.

2014 oct. 11

Un peu plus loin sur la gauche

Je suis partie m'installer un peu plus loin dans la rue...

Prendre possession des lieux, petit à petit, tout doucement...
Découvrir d'abord, me familiariser ensuite, voir comment la lumière évolue dans les différentes pièces.
Et doucement, découvrir quels sont mes coins préférés et y installer un coin cosy, confortable.
Doucement faire mon nid.
Prendre mes marques, apporter ma touche.

@Home

Je ne m'y sens pas encore "chez moi", et je ne sais pas si ce sera le cas un jour. Mais je vais faire en sorte de m'y sentir bien.

J'ai l'impression d'avoir laissé derrière moi mes zones de turbulences, j'ai l'impression de reprendre pied petit à petit. Je ne suis pas naïve au point de croire que c'est cet appartement qui a changé les choses. Non. C'est plutôt l'inverse : cela fait quelques temps que je commence à me reconstruire, et en suivant ce chemin, j'ai pu débloquer certaines choses qui ont conduit à cet appartement.

Ce n'est pas une fin, mais une étape dans ma vie. Une étape qui me permet de me poser, de me reposer, de prendre le temps. Depuis que je suis installée dans cet appartement, je me sens plus calme, je peux partir sur de nouveaux projets plus sereinement.
L'espace, la lumière, tout cela joue sur mon moral, sur moi, et me permet d'avancer.
Je m’aperçois cependant de certains blocages qui me restent : il y a une pièce que je n'ai pas encore réussit à aménager : mon atelier. Ce n'est pas anodin. Ce n'est pas que j'ai un blocage au niveau de la création, car je continu la gravure, le dessin, la couture... mais toujours dans un cadre d'ateliers collectifs. Simplement, je ne me sens pas encore prête à recommencer à faire, à créer, à bidouiller... dans mon atelier.
Je me souvient de mes années universitaires où je pouvaient passer des heures dans une chambre noire à développer des photos, je m'étais même préparée une playlist "dark room". Quel bonheur d'en ressortir après avoir développer mes photos et de découvrir la première neige, un couché de soleil... ou lorsque j'ai déroulé sur le sol de mon petit studio de l'époque la longue feuille de papier à sumi-e pour y peindre ce qui allait devenir un kakemono pour le mariage d'amis, le travail m'avais paru énorme (plus de trois mètres de long), et au final, je n'avais pas vu le temps passer. Ou plus simplement lorsque je réalisais mes mobiles, le plaisir ressenti une fois l'objet terminé, et la joie de l'offrir.
Cela fait longtemps que je ne m'y suis pas remise, ou alors, lorsque j'ai fait une ou deux réalisation, je n'avais plus cette plénitude d'alors, souvent j'ai laissé trainer, vois même, le projet est resté inachevé.






Alors voilà, c'est un peu effrayant et grisant à la fois.

Dehors

Si vous passez me voir, je suis désormais, un peu plus loin sur la gauche...

2014 juil. 19

Où il est question d'équilibre

Puis on pose l'autre pied et on transfert l'équilibre, et petit à petit, on avance. Et a chaque fois, cela semble plus facile, plus évident. Et puis soudain,le calme se fait avec l'équilibre. Tout est suspendu, et c'est une sensation grisante.
Il y a une réponse dynamique de la ligne, et en réaction, le corps est également dynamique : le pied d'abord qui oscille pour compenser et conserver l'horizontale, les genoux, souples comme des amortisseurs et les muscles du mollet et de la cuisse qui se contractent au grès des variations d'inclinaison, les bras en balanciers souples au dessus des épaules qu'il faut garder basses (mais ça, je me suis rendue compte que ça vient tout seul : la sensation de détente arrive lorsque les épaules sont relâchées), et le dos, bien sûr. La colonne est très sollicitée car le haut du corps oscille à droite à gauche. Et en même temps, à certains instant, l'impression de relâchement, de calme, de plénitude. Ces moments sont certes très fugaces, mais au fur et à mesure de ma pratique, il deviennent plus nombreux et plus longs.

Élasticité de la ligne, dynamisme, contrôle, équilibre. Tout d'un coup le pied semble redécouvrir d'anciennes facultés de toucher, de sécurité, stabilité. Prise de contact en douceur : le pied se pose doucement et cherche son équilibre sur cette ligne instable.

Equilibre, concentration

2014 juin 2

Liberté, vide et vent

Débrancher le cerveau et ne pas regarder en bas.
Fixer un point à l'horizon, respirer.
Écouter la voix du moniteur derrière moi qui m'explique ce qui va se passer et comment.
Puis, sentir qu'il décroche la ligne de vie.
Je m'approche du bord et écarte les bras, pieds serrés.
Mon regard ne quitte pas la ligne d'horizon.
Et puis, c'est le décompte :
3
2
1
Je me laisse tomber en avant.

Mon saut
Et là, pendant quoi, 1/4 de seconde ? mon cerveau hurle, tire la sonnette d'alarme : la panique me gagne, mais trop tard.
Tout aussi vite, le calme revient : j'ai confiance.
Un instant déconnectée de tout, je me trouve pour une fraction de temps dans un nouveau référentiel, une bulle, une liberté.
Un court instant d'éternité.

Pas le temps de vraiment goûter à ces sensations, je suis déjà en bas.
L’élastique se tend, absorbe le choc, et je rebondi en douceur, je remonte avant que la gravité se rappelle à moi, en douceur, sans a-coup.
Déjà, le câble me descend, et je suis récupérée à plus de 50m plus bas.

Ce fut une expérience exceptionnelle ; et une envie : recommencer...

2014 janv. 1

Bonne année 2014 !

J'ai commencé cette année une réflexion sur ma pratique de l'aïkido, sur ce qu'elle m'apporte, sur mes axes d'améliorations... Tout est venu de la thématique choisie par notre sensei pour notre stage de rentrée (à l'automne) qui nous sers également de stage d'intégration des nouveaux adhérents. Il s'agissait de la posture, du centrage. C'est un thème très général, mais qui justement se retrouve dans l'ensemble de la pratique et qui est essentiel. Et il convient à tous du nouveau au plus expérimenté.
En décembre, je suis également passée 2ème kyu (ce qui correspond dans notre système européen à une ceinture bleue). Cela m'a fait beaucoup réfléchir. Ma pratique n'est pas mauvaise, mais je réfléchit trop, je me juge, je râle... bref ça me bloque dans ma progression.
Cela m'a permis d'en prendre conscience, et depuis, j'aborde mes cours d'une nouvelle manière : je suis plus attentive, plus centrée, j'essaie de ressentir les mouvements plutôt que de les réfléchir. Du coup, j'apprends petit à petit à me faire plus confiance.

L'aïkido est arrivé à un moment de ma vieje ne savais plusj'en étais. La pratique de l'aïkido m'a permis petit à petit de me recentrer, de reprendre pied.
L'aïkido c'est prendre conscience de soi, des autres, de son espace, de sa force, de ses capacités. C'est savoir s'ouvrir aux autres tout en sachant se protéger, être moins brutale, amener de la fluidité...

Lorsque j'ai eu à réaliser la carte de vœux du club, c'est cette notion de centrage, de calme que j'ai voulu faire passer.

Bonne année
Très bonne année !

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