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2014 oct. 26

Carnet d'été

Le vieux boulot à Monetier les bains

Montagnes dans la brume

Fruits dété

Croquis de vacances

Cham'

2014 oct. 23

Histoire d'un Baobab

L'année dernière, j'ai reçut trois graines de Baobab.
A ce moment, je n'avais pas vraiment de chez moi, et il faisait sombre et froid là où j'habitais (cela reflète bien l'état dans lequel j'étais alors...). Impossible pour moi de me lancer dans la germination de ces graines.
Elles sont donc restées au fond de leur sachet, jusqu'à ce que je signe mon le compromis de vente.
Je me suis alors informée sur le mode de culture des graines de Baobab pour maximiser mes chances.

Petite graine deviendra grand Baobab
Et il m'aura fallut beaucoup de détermination et de patience : alors que sur le paquet, il était marqué de faire tremper les graine une nuit, et que la germination prendrait ensuite 3/4 jours, j'ai ébouillanté mes graines plusieurs fois, j'ai raclé leur peau, je les ai laissées dans l'eau jusqu'à ce qu'enfin, l'une d'elle double de volume, signe qu'elle était prête à germer.
Je lui ai alors fabriquée une petite serre et l'ai installée dans de la terre à semis, au bord de la fenêtre.
Un mois plus tard, je suis allé vérifier que la graine n'avait pas pourrie,quand enfin, les premiers signes se sont manifestés, et tout s'est enchainés.

Mon petit Baobab mène sa vie...

Mon Baobab a trouvé sa place près de la fenêtre du salon où il finira de passer l'hiver. Il est possible que l'été prochain je le déplace plein sud (il s'agit tout de même d'un arbre tropical), en attendant, je prends soin de lui. Il devrait s'épaissir un peu mais désormais, sa croissance sera beaucoup plus lente. Il faut savoir être patient...

2014 oct. 22

La pluie

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé la pluie.
D'abord pour sa musicalité, son rythme. Qu'elle soit douce ou forte, régulière ou saccadée, bruine légère ou tempétueuse. Dès que son chant débute, elle saisie mon attention, elle me captive : mes oreilles sont à l'affut et je ressent une sorte de plénitude, de calme, de bonheur. En même temps, elle m’emplit d'énergie.
Si je le peux, je m'installe confortablement à côté de la fenêtre pour regarder et écouter la pluie tomber. Les sons diffèrent en fonction de la taille des goutes, de la présence ou non de vent, et puis du support sur lequel les goutes tombent : tuiles, béton, goudron, fenêtres, plastique, métal... Si leur chute est directe, si l'eau ruisselle, si elle sort d'une gouttière, si elle rebondi, si elle tombe de haut, de bas, sur un support creux ou plein...
On pourrai la croire monotone, mais c'est tout le contraire.

Le second point qui m'enchante, c'est sa façon de modifier la lumière.
Le soleil certes, peut disparaitre totalement sous les nuages, mais chaque gouttelette va réfléchir un peu de lumière, les surfaces vont devenir luisantes. La lumière est plus diffuse, plus douce. Elle peut également apparaître à de nouveaux endroit, par un trou dans les nuages, par un reflet... et éclairer différemment les choses.
Comme par temps de brume, je trouve que cela apporte aux paysages et aux éléments un aspect magique, entourés de mystères...
De jour comme de nuit, ma vision des choses est modifiée par la pluie, et c'est un nouveau paysage, un nouveau regard que je porte. Les trottoirs brillent, les feuilles scintillent, le regard est attiré par une goutte qui roule le long d'un rameau, ralenti sa course sur une feuille, débaroule sur une autre puis une autre encore, avant d'hésiter à la pointe d'une autre pour enfin se laisser tomber, comme du haut d'un plongeoir.

Et enfin, il y a les odeurs... surtout s'il fait chaud.
Avant de tomber, je peux déjà la sentir : quelque chose se dégage. Et puis les premières gouttes vont révéler les odeurs du sol : humus, terre, feuilles, bitume... plus il a fait chaud et plus elles vont se développer. C'est un peu comme si elles étaient piégées et que la pluie les délivraient.
Si ensuite le soleil sort à nouveau et réchauffe la terre, de nouvelles fragrances s'infusent alors dans l'air. Nouvelles gourmandises olfactives éphémères.
Si par contre il fait froid, ces odeurs sont plus subtiles.

Quelques souvenirs :

  • Courir pieds nus, fringues retroussées, sur une route en pente avec 5 cm d'eau dévalent la même route et un déluge tombant du ciel.
  • Marcher en itinérance dans la forêt sous l'averse, une cape de pluie déchirée comme seule protection, et les fous-rire du groupe qui s'en trouve plus soudé. Chercher un abri pour la nuit et finir dans un moulin abandonné, ou accrocher des bâches aux arbres et se serrer dessous pour dormir au sec...
  • Rentrer trempée, me sécher et me préparer un bon chocolat chaud (avec des marshmallows). Le déguster tranquillement en écoutant la pluie.
  • Tenir mon parapluie au dessus d'une fille accidentée pour la protéger en attendant les pompiers et sentir l'eau qui dégouline le long de mon dos.
  • Avoir mes chaussures rempliés d'eau à vélo.
  • Regarder l'océan et le ciel se fondre pour ne faire plus qu'un.

Être dehors, sous la pluie, s'est aussi la promesse, la certitude que, bientôt, je me retrouverai au sec, bien au chaud.

Bien calée dans les coussins de mon fauteuil, je laisse mon imagination divaguer. La pluie m'emporte dans un instant où je suis bien, et tous mes sens participent à cet instant. Un fragment d'éternité.

2014 oct. 19

Agnès


Agnes Obel

Chacune de ses mélodies est comme une berceuse envoutante qui m'emporte, qui trouve écho en moi. Un peu de mélancolie, beaucoup de légèreté... je passe en mode cocooning.
Dans la musique d'Agnès, je retrouve un tempo lent et dynamique, sautillant, joyeux. C'est encore un signe que je vais mieux, que je vais bien : je profite plus des choses, du temps.

2014 oct. 16

Au parc

Retour sur quelques croquis réalisés lors de mon passage en mai au parc de la Tête d'Or à Lyon.

Dans les serres du Parc de la Tête d'Or

A 10/15 minutes à pied de la gare, c'est un véritable poumon vert en plein Lyon. Certain le compare à central park en plus petit.
Ses serres sont magnifiques en toutes saisons, j'ai toujours autant de plaisir à m'y perdre, et particulièrement dans le vert exubérant des serres tropicales.

Dans les serres du Parc de la Tête d'Or

On y trouve des petites merveilles comme ce bassin à carpe, les orchidées, les fougères... un très bel univers.

Les animeaux du Parc de la Tête d'Or

2014 oct. 13

Plaque longue

C'est un projet qui s'est construit par étape :

  • Mes aquarelles d'invitation au voyage
  • Un travail de carnet de voyage imaginaire au format accordéon et réalisé à partir de gravures vu au festival du carnet de voyage de Clermont-Ferrand
  • Notre travail de cadavre exquis réalisé l'an dernier à l'atelier.

Petit à petit, mon projet s'est mis en place : réaliser un travail tout en longueur, composé de plusieurs plaques de lino qui s'enchainent.

Plaque.jpg

Elle sera constituée de souvenir, de rêves,de clins d’œil...
Le travail préparatoire de la première partie étant déjà bien avancé, je commence maintenant le travail sur la première plaque

2014 oct. 11

Un peu plus loin sur la gauche

Je suis partie m'installer un peu plus loin dans la rue...

Prendre possession des lieux, petit à petit, tout doucement...
Découvrir d'abord, me familiariser ensuite, voir comment la lumière évolue dans les différentes pièces.
Et doucement, découvrir quels sont mes coins préférés et y installer un coin cosy, confortable.
Doucement faire mon nid.
Prendre mes marques, apporter ma touche.

@Home

Je ne m'y sens pas encore "chez moi", et je ne sais pas si ce sera le cas un jour. Mais je vais faire en sorte de m'y sentir bien.

J'ai l'impression d'avoir laissé derrière moi mes zones de turbulences, j'ai l'impression de reprendre pied petit à petit. Je ne suis pas naïve au point de croire que c'est cet appartement qui a changé les choses. Non. C'est plutôt l'inverse : cela fait quelques temps que je commence à me reconstruire, et en suivant ce chemin, j'ai pu débloquer certaines choses qui ont conduit à cet appartement.

Ce n'est pas une fin, mais une étape dans ma vie. Une étape qui me permet de me poser, de me reposer, de prendre le temps. Depuis que je suis installée dans cet appartement, je me sens plus calme, je peux partir sur de nouveaux projets plus sereinement.
L'espace, la lumière, tout cela joue sur mon moral, sur moi, et me permet d'avancer.
Je m’aperçois cependant de certains blocages qui me restent : il y a une pièce que je n'ai pas encore réussit à aménager : mon atelier. Ce n'est pas anodin. Ce n'est pas que j'ai un blocage au niveau de la création, car je continu la gravure, le dessin, la couture... mais toujours dans un cadre d'ateliers collectifs. Simplement, je ne me sens pas encore prête à recommencer à faire, à créer, à bidouiller... dans mon atelier.
Je me souvient de mes années universitaires où je pouvaient passer des heures dans une chambre noire à développer des photos, je m'étais même préparée une playlist "dark room". Quel bonheur d'en ressortir après avoir développer mes photos et de découvrir la première neige, un couché de soleil... ou lorsque j'ai déroulé sur le sol de mon petit studio de l'époque la longue feuille de papier à sumi-e pour y peindre ce qui allait devenir un kakemono pour le mariage d'amis, le travail m'avais paru énorme (plus de trois mètres de long), et au final, je n'avais pas vu le temps passer. Ou plus simplement lorsque je réalisais mes mobiles, le plaisir ressenti une fois l'objet terminé, et la joie de l'offrir.
Cela fait longtemps que je ne m'y suis pas remise, ou alors, lorsque j'ai fait une ou deux réalisation, je n'avais plus cette plénitude d'alors, souvent j'ai laissé trainer, vois même, le projet est resté inachevé.






Alors voilà, c'est un peu effrayant et grisant à la fois.

Dehors

Si vous passez me voir, je suis désormais, un peu plus loin sur la gauche...

2014 juil. 19

Où il est question d'équilibre

Puis on pose l'autre pied et on transfert l'équilibre, et petit à petit, on avance. Et a chaque fois, cela semble plus facile, plus évident. Et puis soudain,le calme se fait avec l'équilibre. Tout est suspendu, et c'est une sensation grisante.
Il y a une réponse dynamique de la ligne, et en réaction, le corps est également dynamique : le pied d'abord qui oscille pour compenser et conserver l'horizontale, les genoux, souples comme des amortisseurs et les muscles du mollet et de la cuisse qui se contractent au grès des variations d'inclinaison, les bras en balanciers souples au dessus des épaules qu'il faut garder basses (mais ça, je me suis rendue compte que ça vient tout seul : la sensation de détente arrive lorsque les épaules sont relâchées), et le dos, bien sûr. La colonne est très sollicitée car le haut du corps oscille à droite à gauche. Et en même temps, à certains instant, l'impression de relâchement, de calme, de plénitude. Ces moments sont certes très fugaces, mais au fur et à mesure de ma pratique, il deviennent plus nombreux et plus longs.

Élasticité de la ligne, dynamisme, contrôle, équilibre. Tout d'un coup le pied semble redécouvrir d'anciennes facultés de toucher, de sécurité, stabilité. Prise de contact en douceur : le pied se pose doucement et cherche son équilibre sur cette ligne instable.

Equilibre, concentration

2014 juil. 15

Epreuve d'étape

Epreuve d'étape

J'ai reproduis sur cette gravure un dessin extrait de Samouraï Bombou de Taiyo Matsumoto,
J'ai été bluffée par ce manga, tant par l'histoire que par les magnifiques dessins.
Il s'agit ici d'une eau forte doublée d'une aquatinte.
Le dessin est d'abord protégé par un sirop de sucre qu'on laisse sécher est qui va définir les grandes zones. On recouvre ensuite la plaque avec du vernis, et une fois sec, la plaque est plongée dans de l'eau froide. Cela fait gonfler le sucre qui fait exploser le vernis, découvrant ainsi les zones protégées.
J'ai ensuite réalisé une aquatinte : on dépose des micro grains de résine sur la plaque et on les fait fondre. La plaque est donc protégée par le vernis, et , dans les zones où il n'y a pas de vernis, par une multitude de petits grains. Lorsque la plaque est plongée dans l'acide, celui-ci n'attaquera que dans les espaces libres entre les grains.
Commence alors un travail de timing : définir les zones les plus claires, qui devront être exposées le moins longtemps à l'acide, des zones les plus foncées qu'on laissera plus longtemps dans l'acide.
Pour cela, on sort la plaque de l'acide, on la sèche et on recouvre de vernis les zones que l'on souhaite garder claires et on remet la plaque dans l'acide. Il est ainsi possible d'obtenir plusieurs nuances par des bains successifs et du masquage.
Il faut ensuite travailler au brunissoir (outil qui permet de polir la plaque) pour éclaircir certain gris, estomper...
J'en suis là, et même si dans l'état elle me plait bien, il me reste encore à ajouter certains traits de détails. Ce sera à la rentrée.

Travail d'équipe

A l'atelier de gravure, c'est E. qui a proposé l'idée : pourquoi ne pas réaliser une plaque à plusieurs ? Pourquoi ne pas faire un cadavre exquis ?
C'est lui qui a apporté le support et fait le premier motif, en prenant bien soin de laisser une accroche pour le suivant.
M. à pris la suite, puis moi, CT et enfin CK.
Le résultat, le voici :

Cadavre Exquis à 10 mains

Défi relevé avec, je trouve, une belle cohérence.

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